
Alain
Depuis une vingtaine d’année je photographie régulièrement, dans un premier temps des paysages, puis des personnes très souvent de ma famille et de mon entourage. Vient ensuite des cours de photographie qui vont m’autoriser et me « forcer » à montrer mes photos à d’autres personnes que celles de mon cercle familial et d’amis. Il est à noter que dans les années 2000, l’iPhone et son appareil photo intégré ainsi que les réseaux sociaux n’existaient pas encore (arrivée de l’iPhone juin 2007). L’arrivée des premiers appareil numériques compactes destinés à un large public date de 1995 cependant le véritable engouement pour ce type d’appareil photo arrive deux à trois ans plus tard ; c’est à ce moment-là que j’acquière mon premier appareil numérique.
Qu’est-ce que je recherche dans la photographie ? Quel sens je lui donne ? La photographie comme un art figuratif (figuration plastique) ? La photographie comme un moyen de communication ? La photographie commerciale ? La photographie journalistique ?
Il s’agit pour moi d’un moyen de communication et d’expression de mes émotions de la possibilité de les fixer dans le temps. La photographie me permet également d’augmenter la fiabilité de ma mémoire biologique qui en comparaison de la mémoire artificielle (ou informatique) reste très interprétative.
Le rapport que j’entretien à la photographie est intense il m’ébranle souvent. J’ai un rapport amour haine avec elle. La photographie me fait du bien et en même temps me fait du mal. Elle me fait du bien, je suis heureux de la pratiquer mais elle me rappelle le temps qui passe, des moments qui ne reviendront plus.
« La photographie ébranle toutes les perceptions. Elle déploie un espace, mais nullement un lieu. Elle s’inscrit dans un temps, mais sans épaisseur de durée. Elle est faite d’empreintes (photoniques), mais pas de signes (intentionnels). Elle brouille la frontière entre réel et réalité (présence et fonctionnement). Elle est réelle (indescriptible) comme simple empreinte photonique. Mais se transforme en réalité (descriptible) lorsqu’elle est ressaisie dans des systèmes de signes. Bref la photographie brouille les définitions classiques de l’espace, du temps, du signe, de la présence….
Mais ce n’est pas tout…la peinture, la sculpture, la littérature, et même la musique nous poussent à considérer les choses par le haut (à partir de signes intentionnels pleins). La photo nous emmène dans la direction inverse. Il faut d’abord nous débrouiller avec des segments, des indices (empreintes), des index, des effets de champs, etc. La photographie trace ainsi tout naturellement la direction (de bas en haut, du simple au complexe) qui sera celle d’Anthropogénie. »
PORTFOLIO – exposition 2014
PORTFOLIO – exposition 2015 – 2016
PORTFOLIO – exposition 2017
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